Routiers : le blocage se poursuit



"Je fais appel à la responsabilité des uns et des autres pour que (...) le travail puisse reprendre normalement", demandait hier le ministre des Transports, Bernard Pons. Après plusieurs jours d'occupation des routes de France, les routiers maintiennent la pression. Ils devraient cependant entamer des négociations avec le gouvernement cette après-midi. Hier soir, à l'issue d'une rencontre avec le ministre, les représentants patronaux des camioneurs s'étaient en effet déclarés favorables à l'ouverture d'un dialogue.

L'objet de ces négociations portera sur trois points principaux : la rémunération à 100% des heures de service, la retraite anticipée à 55 ans et la baisse du temps de travail. Mais la tache s'annonce ardue. Côté syndicat, la fermeté reste la ligne de conduite. FO estime que la marge de manoeuvre est limitée. La CFDT demande quant à elle le maintien du mouvement. Sur les routes, les bouchons continuent. Les Bouches-du-Rhône, l'Alsace, le Vaucluse, le Bordelais, la Bourgogne, l'Auvergne pourraient encore être paralysés aujourd'hui. Le Centre National d'Information routière dénombrait hier plus d'une centaine de barrages. La moitié d'entre eux se situaient sur sur des grands axes routiers (autoroutes, grandes nationales et départementales).

Première conséquence de ce mouvement, outre les difficultés de circulation pour les automobilistes, les usines Peugeot, à Sochaux, étaient contraintes au chômage technique, faute d'approvisionnement en pièces de véhicules. Les usines Renault de Blainville envisageait aujourd'hui le même type de blocage. A Caen, également, certaines stations-essence commençaient à manquer de carburants. Dans l'attente de l'ouverture de ces négociations, un quatrième jour de blocage pourrait donc se profiler sur les routes de France.

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